







Je m’appelle Margaux Debouzy Darloy, je suis co-fondatrice de la compagnie d’arts vivants (très) jeune public : Les lucioles s’en mêlent, je suis aussi comédienne, plasticienne et illustratrice.
Ici, tu découvriras mon univers plastique et personnel sous le nom de : La Merlette.
J’ai toujours eu les mains dans la peinture, dans les matières, la colle et les bouts de papiers. Avec ma compagnie, je peux explorer à travers les costumes, la scénographie, les marionnettes … Mais ici, c’est consacré à mes illustrations, à mes petites recherches personnelles : entre aquarelle, linogravure, pochoir, cyanotype … J’aime tester, découvrir, explorer de nouvelles techniques. Faire des mélanges saugrenus qui m’emmènent sur des territoires que je n’ai jamais exploré.
Mes moments préférés sont ceux que je partage avec les gens à travers mes actions culturelles et les projets, ces petits moments où nos mains se rencontrent pour rêver ensemble.
J’ai toujours eu le regard à l’affût de l’enfance, j’aime découvrir et redécouvrir le monde qui m’entoure sous différentes facettes. J’aime m’arrêter au bord d’un ruisseau et regarder les couleurs des petits cailloux, j’aime les petites bêtes qui se faufilent entre les écorces d’un arbre, j’aime le sourire de la voisine qui me fait coucou chaque matin entourée de ses petits chatons… En bref, j’aime les petites choses de la vie et tenter de les poser sur la feuille de papier.
Alors je te souhaite une belle balade dans mon univers tout fouillis fouillons !
À très vite,
La Merlette

« Il s’est d’abord agi d’un merle. La fenêtre de ma chambre était restée ouverte pour la première fois depuis des mois, comme un signe de victoire sur l’hiver. Son chant m’a réveillée à l’aube. Il chantait de tout son cœur, de toutes ses forces, de tout son talent de merle. Un autre lui a répondu un peu plus loin, sans doute d’une cheminée des environs. Je n’ai pu me rendormir. Ce merle chantait, dirait le philosophe Étienne Souriau, avec l’enthousiasme de son corps, comme peuvent le faire les animaux totalement pris par le jeu et par les simulations du faire semblant. Mais ce n’est pas cet enthousiasme qui m’a tenue éveillée, ni ce qu’un biologiste grognon aurait pu appeler une bruyante réussite de l’évolution. C’est l’attention soutenue de ce merle à faire varier chaque série de notes. J’ai été capturée, dès le second ou le troisième appel, par ce qui devint un roman audiophonique dont j’appelais chaque épisode mélodique avec un “et encore ?” muet. Chaque séquence différait de la précédente, chacune s’inventait sous la forme d’un contrepoint inédit.
Ma fenêtre est restée, à partir de ce jour, chaque nuit ouverte. À chacune des insomnies qui ont suivi ce premier matin, j’ai renoué avec la même joie, la même surprise, la même attente qui m’empêchait de retrouver (ou même de souhaiter retrouver) le sommeil. L’oiseau chantait. Mais jamais chant, en même temps, ne m’a semblé si proche de la parole. » Vinciane Despret - Habiter en oiseau








